Investir dans les produits structurés
La théorie économique au sujet des fluctuations économiques est éclairante car permet de faire apparaître des cycles récurrents plus ou moins longs, entre les analyses de Kondratieff, Juglar et Kitchin pour ne citer qu’eux. Ces épisodes répétitifs pourraient aider en quelque sorte à prévoir quelles vont être les tendances de marché si ce n’est de croissance.
Néanmoins, plusieurs points coupent court à cet espoir de bénéficier d’une boule de voyance par l’analyse économique:
- Le cadre temporel d’analyse est restreint car débute au début des années 1790;
- Les cycles les plus pertinents sont pris sur une période long-terme, ce qui ne permet pas d’analyser précisément les fluctuations sur le très court-terme ;
- La conjoncture économique actuelle ainsi que les enjeux industriels et financiers qui caractérisent notre quotidien sont incomparables à ceux du reste de la période d’analyse
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Alors, pourquoi ne pas se rabattre sur l’analyse technique des données financières des sociétés ? Aujourd’hui, la finance et toute la science qui l’entoure étudie avec brio les cours de sociétés, notamment par le biais de ses bougies japonaises. Tout est une histoire d’offre, de demande et d’informations. Néanmoins, en tant que particulier, il est complexe d’avoir les clés afin de faire les investissements les plus éclairés et rentables tant les baleines des marchés financiers sont hégémoniques et contrôlent en grande partie les mouvements de capitaux et leurs conséquences.
Investir en bourse ou en placements financiers ne se fait pas sans une contrepartie conséquente : un temps long passé à analyser la conjoncture et l’actualité financière. Boursicoter représente alors une activité chronophage, constituant quasiment un deuxième métier. C’est pour cette raison que des supports financiers comme les Plans d’Épargne Actions, les Assurances-Vie ou encore les Comptes Titres Ordinaires – pour ne citer qu’eux, existent. La gestion peut être effectuée par un prestataire externe au foyer d’investisseurs, enlevant cette contrainte temporelle.
Il n’en reste pas moins que certains risques sont inhérents à ce type de placements financiers. La logique de rendement/risque permet de retirer des rentabilités attrayantes et il est aisé de s’accorder sur le fait que l’investisseur s’intéresse particulièrement à la rentabilité. Le produit structuré, ancien « fonds à formule », répond à cet objectif de rendement assuré sur du long terme, tout cela fondé sur un pari, celui de la stagnation du cours d’une société ou tout du moins du fait qu’elle ne plonge pas en dessous de sa valeur au moment de la souscription du produit structuré. L’idée n’est pas de shorter ou de longer un cours comme ce peut être le cas dans le trading traditionnel mais de s’assurer un rendement en pariant sur une valeur en laquelle on a confiance.
Qu’est-ce qu’un produit structuré ?
Le produit structuré est un véhicule d’investissement financier non coté en bourse qui est fabriqué et émis par une banque. Il existe deux modes de souscription d’un tel produit. Premièrement, il peut être souscrit en direct, c’est à dire qu’il n’existe pas de support financier intermédiaire sur lequel les liquidités sont placées, ou par le biais d’un contrat d’assurance-vie.
Investir dans un produit structuré revient à investir dans un produit qui combine une myriade de produits financiers, allant de l’obligation à l’action, en passant par le swap. Tous ces produits sont réunis au sein de ce que l’on appelle un indice. Lorsque l’on se place dans le cadre d’un investissement en produits structurés, parler de cet indice revient à parler de sous-jacent. La multitude des produits dans lesquels l’investissement est réalisé permet de répondre à l’objectif de diversification, central dans la stratégie patrimoniale d’investissement car permettant de lisser le risque sur le long terme.
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Les parts en produits structurés doivent être possédées sur un des supports financiers suivants : compte-titres, plan d’épargne actions, assurance-vie ou un plan d’épargne retraite.
Bien évidemment, de manière générale, le fait de souscrire en produits structurés entraîne des frais incompressibles. Ils englobent les frais d’entrée, les frais de gestion annuels pendant la période de détention des parts, et les frais de sortie.
Aujourd’hui, il est possible de souscrire à plusieurs types de produits structurés. On peut rassembler l’ensemble de ces produits en quatre grandes catégories de produits :
- Les produits à capital garanti : alliant une protection totale ou partielle du capital investi et un rendement du sous-jacent sous forme de coupons. Ces produits sont adaptés à des profils de risque équilibrés, aussi bien qu’averses au risque.
- Les produits d’optimisation de rendements : s’adressant à des profils de risques modérés, l’investisseur parie sur la hausse capée du sous-jacent tout en profitant d’une protection conditionnelle de l’investissement.
- Les produits de participation : l’investisseur est ici exposé à la performance du sous-jacent sans effet de levier. Il existe également une protection du capital conditionnelle mais l’investisseur s’expose à un risque de crédit, autrement nommé “risque de contrepartie”.
- Les produits à effet de levier : le capital investi est totalement exposé au risque de perte en contrepartie de l’opportunité de création de profits avec de l’effet de levier. L’horizon d’investissement doit alors être plus court-termiste afin de limiter les pertes. Les profils d’investisseurs sont donc plus dynamiques.
Ainsi, il y en a pour tous les goûts et les couleurs quand on parle de produits structurés. Cette solution d’investissement permet d’investir dans un support qui sort des sentiers battus et de bifurquer à bord d’un véhicule plus polyvalent et polymorphe. Toutefois, il convient de se demander comment un tel investissement fonctionne plus concrètement.
Comment fonctionne un produit structuré ?
Comme expliqué précédemment, le produit structuré est un agrégat de plusieurs actifs dont la performance est liée à un sous-jacent. La valeur du sous-jacent au lancement de l’opération d’investissement est ce que l’on appelle le strike.
Le rendement d’un tel investissement est déterminé à l’avance par une formule qui est connue au moment de la souscription. Cela permet notamment de lutter contre l’incertitude inhérente aux marchés financiers.
Ainsi, l’investisseur se positionne sur l’investissement en ayant un nombre de clés incomparable à un investissement sur les marchés financiers plus “classique”.
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Dans le cadre d’un produit à capital garanti, il existe une barrière de protection qui empêche dans une certaine mesure la perte de capital au cours de la période de détention des parts. La contrepartie de cette garantie, relative ou non, est l’exposition à des cours peu volatils et à un sous-jacent qui peut croître dans des proportions moindres comparées à une hausse générée par un produit plus risqué. Toutefois, comme son nom l’indique, le capital investi est garanti, ce qui peut rassurer les investisseurs averses au risque.
Au sujet des rendements, il est nécessaire de comprendre que les remboursements peuvent survenir à des moments différents dans la période d’investissement :
- Le remboursement à échéance : le capital est restitué ainsi que les promesses de plus-values à l’issue de la période de détention des parts fixée en amont de l’investissement entre l’agent émetteur et l’investisseur.
- Le remboursement anticipé : il est possible de bénéficier d’un remboursement avant l’échéance de l’investissement si les objectifs fixés sont atteints. Dans ce cas, l’investisseur peut récupérer un coupon à hauteur d’un pourcentage déterminé en amont de la souscription des parts. Dans cette optique, il est possible de mettre en œuvre des stratégies d’investissement en retirant de manière anticipée le capital investi et les gains pour les réinvestir. Dans ce cas, il est possible de bénéficier des intérêts composés, cette huitième merveille du monde comme Einstein aimait le dire.
Quelle est la fiscalité relative aux produits structurés ?
Il va être assez aisé de répondre à cette question.
Les produits structurés sont placés sur des supports financiers faisant office d’intermédiaires dans le cadre de l’investissement.
Ainsi, la fiscalité est spécifique à ce support et non aux produits en eux-mêmes. Investir en produits structurés par le biais d’un PEA revient à se voir appliquer la fiscalité d’un PEA, et cela va de même pour l’assurance-vie, le CTO ou tout autres supports.
La fiscalité dépend également de la nature de ce support :
- Revenus mobiliers
- Plus-values mobilières au moment des cessions
Que savoir avant d’intégrer les produits structurés à votre stratégie patrimoniale ?
Pour faire un compendium de la situation au sujet des produits structurés, ces derniers sont des possibilités d’investissement permettant de diversifier la stratégie d’investissement d’un particulier tout en s’adaptant à son profil de risque. En effet, du fait des plusieurs possibilités d’investissement en produits structurés, chacun y trouvera son compte, que l’on soit un profil de risque modéré, équilibré, ou dynamique.
Ainsi, il convient de déterminer en amont de l’investissement son profil de risque afin d’investir de la manière la plus éclairée possible, et d’éviter toute surprise. Cet exercice peut être réalisé auprès d’un conseiller en gestion de patrimoine qui possède l’agrégation de conseiller en investissements financiers, ce statut étant régi et contrôlé par l’Autorité des marchés financiers (AMF).
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Il faut également déterminer la pertinence de l’investissement et cela grâce à plusieurs indicateurs. L’investisseur doit être examiné la qualité est l’historique de l’émetteur, afin d’éviter tu problèmes dus à la jeunesse de ce dernier ou de subir son manque d’expérience. De plus, il faut apprendre à intégrer le risque potentiel auquel on s’expose et donc à porter attention à la fenêtre de souscription pour laquelle on signe. Il est également important d’examiner la nature du sous-jacent dans lequel les fonds investis seront placés. Enfin, il convient de comprendre le potentiel de risque de perte de capital, sans quoi l’émetteur s’expose un risque de défaut de conseil.
Pour être accompagné au mieux, vous pouvez faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine qui possède une expertise dans le domaine des produits structurés, ce qui est le cas chez L&A Finance.